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Pendant ce temps là... à l'autre bout du monde,

Dernière mise à jour : 2 sept.

Dessin de Yas
Dessin de Yas






Votre salle d'exposition numérique n'a rien à envier à aucun musée.Manet,en son temps,aurait sans aucun doute été heureux de reposer ses yeux,baigner son regard dans cette composition ou les formes, les teintes et les couleurs se joignent harmonieusement les unes aux autres. Vos planches mi fantastiques,mi réalistes sont tout sauf des natures mortes.Votre dévouement n'a non plus rien d'un activisme et votre citoyenneté de proximité vaut bien celle ,à l’échelle mondiale ,des décideurs économiques et politiques réunis à Davos,la veille de cette trêve.Votre fresque mi manga coloré,mi bande dessinée,nous détourne des discours qui enferment l’être humain dans son malheur.Pour nous tourner les uns vers les autres:ici , faire une bise à son épouse lors d’une investiture,là émettre une parole encourageante pour les autres alors qu’on est soi-même en conflit.Parce que la petite fille au cerf-volant ,dénutrie, n'a plus la force de lever son bras gauche,parce que le bras gauche de la maman tenant son bébé n’est plus dans la lumière,parce ceux du combattant du Hamas ne sont pas donnés à voir,parce que le papa prend ses mains pour qu’on ne voit pas s’effondrer son visage;toutes les bonnes volontés sont les bienvenues.Parce que la peur de l’inconnu .D’un côté le chat lève la patte gauche ; le sable ocre est source de lumière ,de l’autre,le chien lève la patte droite ; c’est le ciel qui laisse passer les rayons obliques du soleil parce que les créatures humain.es ne la reçoivent plus d’aucun créateur ;implorant qu’elle les ramène d’où elles viennent. 

« Les bras nous en tombent » dit -on ici;là,sur l’image ,les chiffres avec lesquels on peut compter à l’infini le nombre d’étoiles dans le ciel sont par terre. Les Nuits et les Brouillards mis en film par Alain Resnais risquent de ressurgir de ces nuages de poussière;tandis que les habitations s’écroulent,le mouton aurait la vie sauve tandis que le patriarche Abraham porte le linceul de sa descendance sur les genoux.Il penche la tête en signe de désapprobation.Sa voix s’est tue ;celle d‘une humanité à l’écoute,ne s’entend plus.

A peine vôtre petite Mafalda laisse-t-elle s’échapper son cerf-volant et les espoirs colorés d’un drapeau flottant au vent que déjà vôtre fils spirituel accompagné de son chat bondit à son secours.

La lumière de son flambeau l’éclaire avant qu’elle ne pousse un cri,celui célèbre de la Maffalda de Quino « arrêter le monde,je veux descendre ».Il s’élance, traversant le temps, juste au dessus du numéro figurant la date de l’année.Quittant l’ arbre décharné, la colombe aux ailes déployées le suit,le chat qui ,paraît-il, a sept vies l’accompagne. Le prophète Mahommet les protégeait.Les vocalises de Louane dans «  je vole  »traverseront-elles l’espace ?


 Son enjambée fantastique est à la hauteur du nom d’Aladin,signifiant la religion élevée en arabe ,titre de l’un de ce beau conte traditionnel inclus dans le recueil « des Mille et une nuits ». Souvenons-nous que sa lampe magique renferme un génie capable d’exaucer les vœux.Le regard pétrifié de l’enfant à qui il ne reste plus qu'un bras droit nous interpelle. « Irréconciliable,ce monde est-il sérieux ? »En ce jour en demi-teinte la voix un peu grave de Francis Cabrel,dans Corrida ,se fait entendre.

 

Frédoune mis en ligne de 27012025


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Les portraits réalisés par Plantu sont de plus en plus réussis et inventifs.

Après ceux de David Lynch ou de Sebastião Salgado celui du premier ministre de Hongrie. A droite Viktor Orban en famille : son épouse lui en ferait-elle voir de toutes les couleurs ? à moins qu’il n’ait pris un coup de soleil le 28 juin ? A gauche Viktor Orban en public. Tel qu’on l’aperçoit à la télévision sur les chaînes européennes,en noir et blanc.Bravo Plantu et bonnes vacances Frédoune site cirquedesmots.com




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posté sur la page web de Plantu 1806

L’idée est celle de la sottise, associée à l’image de l’oie.Elles ont la réputation de se laisser plumer sans crier.Ici elles ne risquent pas de crier puisqu’on les gave de papier au moyen d’un entonnoir.L’idée de sottise est renforcée par la présence de ces entonnoirs car si on les retourne sur la tête d’une personne cela signifie que celle-ci perd la tête,siège de son esprit .Pourtant à Rome les oies enfermées dans le Capitole avaient crié et prévenu les Romains de l’imminence d’une attaque.

Le droit à l’expression collective est représenté par un micro en forme de tête d’oie non relié à un ou une journaliste.Au centre sous le président des U.S.A. figure bien un être humain mais il semble lui aussi avaler le papier jeté en pâture par le tribun au lieu de se servir de son bloc-notes pour écrire son propre article,son propre papier.Son nez est de la couleur du bec orange des oies.L’orange associé à la caricature de Donald Trump en structure gonflable s’est imposé dans les défilés des manifestants car la chevelure de ce dernier est rousse.

Le dessin interroge sur le pouvoir de la presse .Le geste du président des U.S.A. suggère qu’il déchire aussitôt le papier qu’il vient de lire.C’est un peu comme s’il ne fallait plus vivre que dans l’instant auquel un autre instant succéderait.Les êtres humain.e.s ne pourraient alors plus décider de leur vie, en se projetant dans l’avenir.

Si le capitole est le nom du lieu où s’exerce le pouvoir, d’où est demandée la capitulation du gouvernement iranien ? Où sont les formes de la solennité dans l’expression pour associer un peu les populations concernées ? Monsieur Le Président des U.S.A. est dessiné au milieu des oies et il se dirige vers la gauche vers le passé.Est-ce ce qu’il souhaite ? N’est-il pas plutôt lui aussi happé par une course vers le néant que Maguy Marin a décriée dans sa performance intitulée : Y aller voir de plus près.La chorégraphe a aussi prévenu du danger.Où est l’élan de vie, le pouvoir de création attribué aux mots par certaines religions , quand on ne pose pas sa réflexion ?

Se faire déposséder de quelque chose, c’est se faire plumer,par analogie.Ce qui est dérobé ici par la succession des communications, c’est bien la liberté .Celle de penser l’Autre,celle de l’imaginer, au lieu de le réduire à un animal domestique.

Frédoune site cirquedesmots.com

 
 
 

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